Le CSE-Central de la Cnam (CSEC) du 8 novembre 2024 a été celui du passage en force de trop de la direction de la Cnam alors que :
- le 1er amendement au PLFSS 2025 de suppression du service médical (SCM) venait d’être rejeté par les députés ;
- les infirmiers du service médical (ISM) étaient en grève pour faire reconnaitre leurs missions dans le cadre du mouvement général pour sauver le SCM.
Lire le compte rendu complet de ce CSE-Central en mode « brutal » du 8 novembre 2024
Ce passage en force est un casus belli. Il a scellé la défiance du personnel administratif (PA) et notamment des plus de 5000 techniciens du SCM qui restent les « grands invisibles » du projet de restructuration.
Celles et ceux dont la direction de la Cnam ne parle jamais.
Celles et ceux que la Cgt défend :
- Voir le question/réponse sur les menaces sur les PA ;
- Voir le projet de la Cgt « Pour l’avenir du Service médical » qui propose de faire de chaque PA un professionnel de santé diplômé et reconnu : un assistant médical du service médical
Les PA sont pourtant les plus nombreux et sans doute les plus menacés professionnellement par un reclassement en caisse.
Depuis qu’un 2e amendement sur la suppression du SCM a été réintroduit en catamini par le Gouvernement dans le PLFSS 2025 débattu au Sénat: les PA écrivent aussi massivement à leur sénateurs pour les dissuader de le voter.
8 PA sur 10 ont répondu à l’expertise du CSEC en cours (résultats : le 3 décembre 2024) et près de 65 % d’entre eux étaient en grève « dure » le 3 octobre.
Il est grand temps que l’opposition des PA au projet de suppression du SCM soit aussi entendue et pour de bonnes raisons.
L’avenir des PA et du SCM passe par la reconnaissance de la qualification médico-technique des PA.
Il n’est pas question que la qualification des PA leur soit niée comme cela va être le cas « en silence » s’il y a dilution du SCM dans les caisses..
Les PA ne deviendront pas les agents subalternes des directeurs régionaux de la gestion du risque (DCGDR) ou des directeurs de caisses et de leurs DRH en mal de personnel d’accueil.
Les PA ne seront pas remplacés par des robots comme cela semble être expérimenté à la caisse de Paris (lire l’article complet)
La parole des PA doit être entendue dans l’unité avec les autres agents du SCM.
La suppression du SCM par la Loi n’est pas écrite. Les salariés du SCM et leurs élus, syndicaux et parlementaires, continuent de l’éviter d’autant qu’une autre réforme du SCM est possible.
En effet, La CGT propose dans son « projet d’avenir pour le SCM » un SCM recentré sur sa valeur ajoutée médicale :
- L’aide active à la reprise du travail des patients en arrêt ;
- Le contrôle des professionnels de santé libéraux et des hôpitaux;
- L’avant-poste territorial (départements, territoires vie santé).
Dans ce scenario de la CGT, tous les agents du SCM deviendraient des professionnels de santé (PS) au sens du code de la Santé publique, PA et cadres administratifs inclus.