Depuis une semaine, une CSSCT* exceptionnelle du CSE devenait urgente devant la montée des indicateurs toujours plus inquiétants d’une nouvelle vague pandémique de Covid19.
L’absence de mesures au siège / sites de la Cnam à la hauteur des enjeux tranchait avec la montée inexorable des indicateurs sanitaires.
Avec l’annonce de l’allocution du ministre de la Santé un électrochoc s’est produit.
Nous fondions de grands espoirs sur la perspicacité de notre employeur pour annoncer des mesures d’anticipation (sic) lors de la réunion du 29 novembre 2021 de la CSSCT.
Quelle déception !
Le protocole d’entreprise n’était pas paru à l’heure de la CSSCT mais les informations sur son contenu ont conduit la direction à ne prendre que des mesures de restrictions sans se préoccuper de faciliter les conditions de travail.
L’extension du télétravail à 3 jours, pour ne pas dire 4jour ou 5 jours par semaine ne constitue pas une option (alors que l’accord sur le télétravail en vigueur le permettrait en raison de « circonstances exceptionnelles » même sans PCA).
L’employeur considère que sa (maigre) concession du télétravail à 2 jours, atteste de son effort dans ce domaine.
Elle est pourtant conventionnelle, et en deçà de l’accord interprofessionnel ainsi que de l’accord UCANSS. Peu importe. Par ailleurs, la direction traîne aussi les pieds pour la mise en œuvre de l’avenant 2 de l’accord dont la mise en œuvre est encore reportée de 2 mois (projet de service ouvrant le télétravail à 3 jours).
Dans un contexte où les cas contacts à la Covid19 se multiplient et que les enfants mis en isolement augmentent, l’employeur n’envisage pas l’amplification de la distanciation par le télétravail.
Rien n’y fait. Ni la preuve d’une meilleure productivité des agents attestée par les études de l’INSEE grâce au télétravail affirmant que les employés en télétravail sont « globalement un peu plus efficaces » que les autres et pas du tout désinvestis ». Ni même la meilleure protection qu’offre le télétravail pour les salarié.e.s exposé.e.s au risque sur le lieu de travail et dans les transports
Tout au plus une timide concession est faite pour les parents dont les enfants sont placés en isolement.
Les propos du Directeur Général lui-même, qui a fréquemment souligné dans les médias notamment, et à plusieurs occasions, l’efficacité des salariés de l’Assurance Maladie pour mener nos missions en pleine crise avec le télétravail par le biais du télétravail 5 j sur 5 n’y ont rien fait non plus.
En revanche, le rappel des règles sanitaires va être repris et des mesures plus contraignantes imposées dans les espaces collectifs.
Le rappel du port du masque dans tout espace partagé sans possibilité de distanciation de plus de 2 m. Les jauges des locaux strictement suivies. Le restaurant d’entreprise va appliquer ces nouvelles dispositions et la salle de la cafétéria fermée.
La Direction organise la détérioration des conditions de travail mais ne fait aucune avancée constructive pour augmenter la mise en sécurité des agents qui le peuvent.
À croire qu’elle ne dispose d’aucune marge de décision pour anticiper une dérive qui s’annonce comparable à la situation de la 3e vague sans indications du gouvernement.
Il y a des moment dans l’existence où il faut savoir prendre des décisions et savoir passer outre les pesanteurs bureaucratiques.
Comme à chaque fois les décisions pertinentes arriveront tardivement après une nette détérioration de la situation et nous auront encore le loisir de dénoncer ce manque d’anticipation.
Jusqu’à la 6e, la 7e, la 8e vague… ?
* Commission santé, sécurité et conditions du travail du CSE du siège/sites.
2 réflexions au sujet de « Covid19. Une nouvelle Vague arrive et notre direction se met la tête dans sable ? »
Pour qu’il y ait une 6, 7 ou 8 ème vague, il faudrait que la 5ème vague ait une fin, hors vu les conditions (pas de confinement, tout reste ouvert, et pas d’extension du télétravail, la 5ème vague s’apparentera plus à un tsunamie, et elle sera probablement la dernière, mais elle va durer très longtemps.
Il faudrait développer la prévention pour limiter et peut-être stopper cette propagation du virus. Dès les premiers symptômes par des éternuements, le nez qui pique, etc… (même si c’est une sinusite, une rhinopharyngite, etc…), il faudrait développer les inhalations et les lavages de nez avec des dosettes pour diminuer la multiplication du virus et même tuer le virus à sa source pour l’empêcher de se développer. La chaleur à 70°C tue le virus et si c’est moins chaud ça l’affaiblie. Tout le monde sait que le virus rentre par les narines, etc…