La réélection d’Emmanuel Macron, c’est la poursuite annoncée d’une politique de destruction de notre système de santé et de protection sociale : une aggravation des difficultés pour trouver un médecin traitant, un accès aux spécialistes en payant des dépassements d’honoraires difficilement supportables, une accélération de la fermeture des services d’urgences, des maternités et des services de chirurgie dans les hôpitaux publics …
Ce sont aussi des assurances maladie complémentaires de plus en plus chères ! Un coût mensuel à charge des familles de 3 000 euros par mois dans les EHPAD privés lucratifs pour des prises en charge très dégradées.
Le recours à des cabinets type Mc Kinsey pour définir notre politique de santé, le soutien à l’industrie pharmaceutique par le biais de subventions sans aucune contre-partie ou l’achat de médicaments à des prix très élevés dans l’opacité la plus complète, la fermeture accélérée d’hôpitaux publics alors que les cliniques privées bénéficient d’aides financières pour se restructurer …
Par ailleurs, les personnels de santé accepteront-ils plus longtemps d’être maltraités et méprisés ?
Alors que différentes enquêtes d’opinion montrent clairement que, pour la majorité des français, la santé et la protection sociale ne doivent pas relever du secteur marchand, la logique des libéraux dont E. Macron est un fidèle serviteur est toujours la même : il s’agit de d’organiser la dégradation du service public pour que les alternatives privées apparaissent comme la seule solution.
Il est ainsi clair que 5 ans de plus sans aucun contre-pouvoir nous mène tout droit vers une catastrophe avec un service public minimal pour la majorité de la population qui n’aura pas les moyens de se payer des assurances de bon niveau et un secteur privé très coûteux pour les autres mais très lucratif pour les investisseurs.
Les conséquences seront un renoncement aux soins pour une frange importante de la population et une dégradation des conditions de travail pour les personnels de santé sous la coupe d’entreprises dont l’objectif ne sera jamais de leur offrir les meilleures conditions de travail pour eux-mêmes et pour leurs patients mais de dégager les marges bénéficiaires les plus importantes.
C’est pourquoi l’intérêt conjoint tant des professionnels que des assurés sociaux, est de stopper cette politique en se prononçant clairement pour un service de santé entièrement public avec une Sécurité sociale à 100 %, revendication fondamentale de la Cgt.
Dr Christophe Prudhomme