Élection au conseil : c’est l’embûche de Noël !

Les mandats des membres de conseil de la Cnam qui réunit des représentant.e.s des grandes confédérations syndicales (CGT, FO, etc.), du patronat (MEDEF, CGPME, etc.) – dont les voix sont uniquement consultatives depuis 2004 – vont prendre fin.

Les membres du Conseil 2022 seront établis le 15 février prochain après une élection précipitée qui devrait se tenir du 28 janvier au 4 février 2022.

Ils et elles seront désigné.e.s pour quatre ans par leurs organisations. Dans cette instance désignée « par le haut », il demeure un ilot de démocratie « par la base ». En effet les représentant.e.s des 10 500 salarié.e.s de la Cnam/Drsm disposent de strapontins où ils sont élu.e.s au suffrage direct. Ce sont les seul.e.s dans ce cas.

Le ministère des Affaires sociales qui chapeaute la Cnam a nourri l’espoir de mettre tout le monde au même régime au Conseil et d’établir des représentant.e.s des salarié.e.s de la Cnam/Drsm par l’organisation d’une sorte de collègue désignatif. C’est-à-dire en les faisant désigner par les élu.e.s des 17 CSE de la Cnam/Drsm.

Mais les fédérations syndicales représentatives à l’Ucanss (les syndicats de la Cnam n’ont pas été interrogés sur ce qui les concernent pourtant directement…) ont refusé. Et la direction de la Cnam a laissé traîner la chose faute d’instructions venant d’en haut pendant des semaines. C’est-à-dire du ministère ou de plus haut encore.

Résultat : votre syndicat préféré et les autres syndicats se sont retrouvés convoqués à l’arrache, le 26 novembre 2021, pour négocier au débotté  l’organisation de ce scrutin précipité (en langage syndical, on appelle cela un protocole pré-électoral).

Pour une élection qui doit obligatoirement avoir lieu avant février 20222, on a vu mieux et plus respectueux de celles et ceux qui font vivre les syndicats !

Sans compter qu’ils et elles sont déjà bien éprouvé.e.es par la situation sanitaire et les facéties de leurs employeurs sur nombre de sujets :

  • Opportunisme pour faire des économies immobilières en profitant du futur télétravail 3 jours / semaine (en clair : imposition du flexOffice…) quitte à faire mentir l’accord sur le télétravail ;
  • Suspension arbitraire des contrats de travail des non-vaccinés Covid19 dans les DRSM  ;
  • Maintien du personnel sur sites en pleine 5e vague épidémique (même s’il semblerait que votre syndicat ait été entendu depuis….) ;
  • Annonce du déménagement de l’ELSM et du site informatique de Caen sans aucune concertation ;
  • Non fourniture des déclarations d’arrêts de travail aux CSSCT nécessaire à leur travail d’analyse et de prévention.

Sans compter aussi que le protocole pré-électoral interdit à tous les agents de direction (ADD) d’être candidat.e.s. Ce qui constitue à la Cnam une forme de discrimination qui ne dit pas son nom. Car les  ADD y sont près de 220 (rien que pour le siège), lesquels (soit dit en passant…) sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à rejoindre la Cgt….

En clair, les syndicats sont mis au pied du mur.

Ils sont contraints d’organiser une campagne électorale en pleine 5e vague. Et ceci en un mois-et-demi avec les congés de Noël au milieu. Bah voyons !

Si l’on avait voulu torpiller le scrutin, on n’aurait pas fait mieux.

En outre, il est évident que vu les conditions de restriction des déplacements et de pré-confinement dans les établissements de la Cnam/Drsm, aucune campagne digne de ce nom ne pourra avoir lieu sur le terrain.

Certes, la Cnam ne contrôle pas l’épidémie. Et elle n’a pas de prise sur les décisions et l’agenda des hautes sphères dans cette affaire.

Mais quand même : un peu d’anticipation aurait été respectueux du temps démocratique (eh oui, une élection nationale, cela prend du temps) et des syndicalistes qui vont devoir s’y coller. Et c’est aussi une charge lourde  pour les collègues des RH qui se retrouvent avec un énorme baigneur dans les bras pile pour Noël. Cadeau !

Alors oui, pour permettre que cette élection ait lieu et que nos collègues soient représenté.e.s au Conseil dès le 15 février 2022, votre syndicat préféré va encore faire le boulot en même temps que tant d’autres choses.

Mais cette charge repose sur peu de monde en  son sein (lesquels exercent en parallèle leur métier). Et à force, c’est aussi vos élus.e.s que l’impréparation de la Cnam (et sa brutalité de plus en plus décomplexée) va finir par épuiser.

Par conséquent, la Cgt ne signera pas le protocole pré-électoral (PPE) en vue de cette élection.

Nous ne cautionnerons pas une élection qui nous est imposée dans d’affreuses conditions.

Toutefois, si le PPE obtient la signature d’une majorité des syndicats présents à la négociation du 26 novembre 2021 (dont les syndicats ayant eu une majorité de voix aux élections des CSE de 2019), l’élection aura lieu par voie électronique entre le 28 janvier au 4 février 2021.

On comptera alors sur vous pour élire les candidat.e.s e de votre syndicat Cgt préféré :

  • 2 élu.e.s chez employé.e.s;
  • 1 élu.e chez les cadres;
  • 1 élu chez les praticiens conseils.

La moindre des choses serait alors de constater un bon taux de participation chez les collègues. Une sorte de cadeau de Noël après lieu ?

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