La grève unitaire du 19 janvier 23 pour l’abandon du recul de 2 ans (au moins) de l’âge de départ de base pour bénéficier de la retraite a réuni plus de 2 millions de gens mécontents dans les manifestations; et des niveaux de participation jamais vus depuis 20 ans à la Cnam (23 % dont 36 % pour les seuls sites en régions!) et dans les DRSM (+ de 40% dans certaines régions).
En clair : c’est énorme.
Pour autant, le gouvernement a confirmé qu’il ne modifiera pas son projet de loi. Aussi, tous les syndicats réunis appellent à un nouvelle journée de grève, massive, le mardi 31 janvier 23.
Les syndicats CGT de la CNAM appellent dans l’unité syndicale tous les personnels de la CNAM et du Service médical à être en grève le mardi 31 janvier 2023 pour la défense du pouvoir d’achat des salariés et des futurs retraités, et demandent :
=> Voir le préavis déposé pour 31 janvier 2023
- Le retrait du projet de réforme des retraites ;
- À défaut: l’organisation immédiate d’un referendum salarial auprès des seuls actifs cotisant aux régimes généraux et spéciaux de retraite par répartition.
- L’avancée du droit au départ à la retraite pour toutes et tous à partir de 60 ans, quel que soit leur régime d’affiliation, induisant la réduction du nombre de trimestres de cotisations nécessaires pour faire valoir ses droits à la retraite ;
- Pour ce faire:
- la hausse des cotisations retraite en lien avec les salaires et la valeur ajoutée créée globalement par les entreprises et les administrations en France (lesquels sont en hausse constante depuis près de 10 ans…) ;
- L’élargissement de l’assiette des cotisations sociales recouvrées par la Sécurité Sociale pour le financement des retraites et de la prise en charge de la dépendance des personnes très âgées aux revenus :
- de l’épargne,
- du patrimoine lucratif,
- des donations patrimoniales du vivant du donateur,
- de l’intéressement salarié,
- des primes non cotisées du privé et de la fonction publique.
- L’alignement de la CSG payée par les retraités dont la pension (complémentaire incluse) est supérieur à 2200 € sur le taux de CSG payé par les salariés et l’abondement du produit de cet alignement au régime général.
- La suppression du plafond de Sécurité Sociale permettant aux salaires élevés de contribuer proportionnellement à leur importance au financement du régime général.
- La réduction du nombre de trimestres de cotisations exigés pour les personnes ayant cumulé plusieurs emplois salariés sans que les cotisations afférentes ne soient prises en compte ;
- L’augmentation de la part du produit intérieur brut (PIB) français consacrée au financement de son système de retraite par répartition, solidaire et strictement indépendant par rapport aux marchés financiers ;
- L’amélioration de ce système pour qu’il reste fondé sur la connaissance au préalable, pour chaque salarié, du niveau de pension qu’il pourra recevoir en fonction de sa durée de cotisation et du niveau de sa contribution dans le temps ;
- Le maintien d’un haut niveau de pension versée par le régime général de la sécurité sociale équivalent à au moins 75% des derniers salaires du salarié partant en retraite.
Par ailleurs, nous vous proposons d’ouvrir sans attendre des négociations sociales Cnam/DRSM portant sur les déroulés de carrières longues, de celles des seniors (après 45 ans) et de l’adaptation des conditions de travail de ces derniers.
La grève pourra se faire selon la modalité suivante, au choix :
- la journée ;
- la demi-journée le matin ou l’après-midi ;
- 55 minutes.
=> Signer la Pétition nationale intersyndicale.
=> Des manifestations ont lieu partout en France : voir la carte
On vous le montre ici, il existe des solutions pour financer les retraites sans imposer aux gens de travailler plus longtemps et jusqu’à 64 ans minimum!
À la Cgt, on s’interroge sur les raisons pour lesquelles un gouvernement de gens très éduqués sont capables de sortir de leur chapeau une solution aussi brutale que : « vous bosserez 3 ans de plus, point barre« .
La réforme de Mme Borne/M. Macron est en effet très brutale pour celles et ceux qui ont commencé à travailler vers 20 ans (très nombreux à la Cnam et dans le service médical qui n’ont pas tous fait BAC+8..;) , qui sont maintenant en milieu de carrière, et vont être obligés de travailler 2 voire 3 ans de plus cash alors que leur horizon était de 62 ans jusqu’à présent. Le choc !
Serait-ce parce le gouvernement compte jouer sur le fait qu’il y a :
- d’un côté : celles/ceux qui auront les moyens de partir avant 64 ans (ou de continuer à bosser sans trop se fouler) parce qu’ils en auront les moyens (patrimoine lucratif, héritage, placements financiers, mari ou femme à fort pouvoir d’achat, location AirBnB…) et qui soutiendront silencieusement la réforme Borne/Macron ?
- de l’autre : celles/ceux n’auront pas le choix que de bosser jusqu’à 64, 65, 66, 67 ans et plus parce qu’il n’auront pas de plan B ?
A chacun de montrer qui sont les plus nombreux.