Mesures sanitaires « 5e vague » : où en sommes-nous M. Fatome ?

Les délégués syndicaux centraux (DSC) avaient rendez-vous avec M. Fatome cet après-midi en raison de la réactivation du PCA en mode 5e vague (depuis le 31 janvier 2021) à la Cnam / DRSM et dans tout le Réseau.

Le DG  a annoncé des priorisations :

  • le Contact Tracing continue de s’appliquer (mais sans moyens supplémentaires alors que les consignes d’isolement ont changé ; les canaux digitaux – emails, SMS, etc. –  s’avérant par ailleurs « suffisants » selon le DG) ;
  • la gestion / paiement des IJ car le DG anticipe une hausse très élevée des arrêts de travail dans les organismes (et dans le monde du travail) ce qui nécessite de recourir à des intérimaires – très coûteux – dans les CPAM, (et non à de vrais emplois plus que jamais impératifs !).
  • le maintien des contacts avec les assurés et les PS via notamment les plateformes de services qui vont être très sollicitées dans les prochains jours.

Le DG annonce un retour au mode télétravail de crise, de 4 jours / semaine obligatoires (ou autant que possible selon les services) afin d’être « exemplaires » au vu des prescriptions des autorités notamment le ministère du travail.

On insiste pour que « cette obligation »  soit appréciée avec souplesse tant pour ceux qui auront besoin de 5 jours de télétravail en raison de leur fragilité (fussent-ils hors des décrets bureaucratiques qui cadrent ces fragilités de santé) que pour celles et ceux pour lesquels «travailler 4 jours chez soi» sera pénible sinon dangereux (cela arrive et cela doit être pris en compte).

En clair : on demande (encore et toujours) moins de brutalité dans l’application des mesures gouvernementales ainsi que de la souplesse dans l’appréciation des rappels de vaccination dans les DRSM (bientôt nécessaires pour continuer à travailler si on a bien tout compris…). On obtient des garanties d’écoute. C’est déjà ça ?

Un plan de priorisation des activités des DRSM est en cours de préparation par la DDO sachant que, vu la précipitation de ce quasi-confinement, les médecins conseils régionaux semblent bien lâchés dans la nature (pour ne pas dire en roues libres), avec déjà de grandes disparités selon les régions dans les redéploiements, les priorisations et l’appréciation des jauges de nombre d’assurés convoqués par exemple.

A termes, cela peut nuire à l’homogénéité du service rendu aux assurés et aux PS. Nous alertons fortement sur le risque à l’œuvre.

Dans les DRSM : qui va être dé-priorisé (quid par exemple du contrôle contentieux et de la T2A souvent mis sur la touche ?), les CAM vont-ils toujours se déplacer dans établissements, les CSAM redeviendront-il contact traceurs, les médecins conseils recevront-ils encore des assurés en arrêt de travail ? Et pour quelles reconnaissances matérielles pour ces nouveaux efforts, pour ces redéploiements impromptus, ces maintiens sur sites quand ils s’imposent. Pas vraiment de réponse.

On demande a minima le maintien de toutes les primes de fonction dans la période et l’étude d’une prime spécifique cotisée pour toutes les mobilités temporaires imposées dans le cadre de cet énième PCA.

La généralisation du télétravail 4 j / semaine est annoncée jusqu’au 24 janvier 2021.

Mais on comprend bien que cela pourrait durer.

Nous obtenons la confirmation que l’indemnité de télétravail PCA sera désormais calculée par jour télétravaillé (l’accord d’entreprise ne prévoit pas l’indemnisation du télétravail sur 4 jours).

La somme est à l’étude à l’Ucanss. Rappel : elle avoisinait les 2,60€ / jours lors des 1ers confinements.

Étonnamment, le DG se montre plutôt confiant sur l’impact du variant Omicron sur les services hospitaliers (même si ceux-ci vont « vivre une forte tension » en janvier) et ce malgré la forte virulence de ce variant. Le seuil de 200 000 contaminés par jour ayant été dépassé fin décembre.

Bref, comme le ministre de la Santé dans les médias ce weekend, M. Fatome  fait du motivationnel. Cela fait partie du boulot comme on dit…

Par ailleurs, M. Fatome et ses équipes s’engagent  à améliorer l’organisation des vaccinations par 3e dose (sur le temps de travail) par les services de la médecine du travail (comme c’est déjà le cas au Siège / Sites) et à mieux équiper les personnels sur sites, s’agissant notamment des masques FFP2 qui font encore défaut aux PC, aux ISM et aux PA qui reçoivent des assurés en consultation…

A voir donc la vérité du terrain, dans les prochains jours. Comme toujours !

3 réflexions au sujet de « Mesures sanitaires « 5e vague » : où en sommes-nous M. Fatome ? »

  1. Bonjour, je me permets d’écrire ici suite à une interrogation personnelle. Je n’ai tjrs pas compris si une 3ème dose est obligatoire pour les PA… La communication est plus que floue quant à ce sujet ? … Personne n’est capable de me dire tout simplement OUI ou NON. J’ai droit à « …la Loi n’a, à ce jour, pas évolué sur le champ du contrôle de l’obligation vaccinale et n’appelle donc pas de nouveau contrôle de nos salariés qui ont satisfait à leurs obligations. Il n’est donc, pour le moment, pas nécessaire de nous adresser le certificat de rappel 3ème dose. » Merci pour le décryptage de ce langage.

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