Évoquer çà et là, partout sur le territoire, les 80 ans de « la Sécu », et dans le même temps, en détruire son modèle : le message est paradoxal, la CGT rejette totalement le fonds et la forme.
Ce PLSS s’attaque aux fondements même de la Sécurité sociale, nous ne nous prêterons donc pas au jeu des questions réponses aujourd’hui, car il acte, cette année plus que jamais, une atteinte majeure au système solidaire, pour continuer d’ouvrir la porte à la prise en charge individuelle par l’assuré.
Face à la montée du déficit de la Sécurité sociale (mais qui continue à ne constituer qu’une petite partie du déficit des finances publiques), le gouvernement propose un plan d’économies drastiques affectant majoritairement les salariés et les retraités.
Nous ne reprendrons pas ici les différentes mesures prévues par ce projet mais nous retiendrons la philosophie qui en ressort, à savoir une diminution du champ d’intervention de notre système solidaire.
Ce n’est pas acceptable, nous contestons fermement ce choix politique dont le fondement relève du libéralisme économique, et non d’une redistribution solidaire selon le principe d’une cotisation de chacun selon ses moyens et de prestations à chacun selon ses besoins.
Pour la CGT, le constat est clair, ce déficit provient totalement d’une insuffisance de recettes, et non des dépenses.
Cela passe d’abord par une remise en cause des exonérations et des cadeaux aux multinationales ainsi que notamment par une soumission à cotisations sociales de l’intéressement, de la participation et de la prime de partage de la valeur.
Pour la CGT, il faut de toute urgence réaliser la réforme du financement de la Sécurité Sociale que nous appelons de nos vœux, mais aussi la prise en compte d’une vraie démocratie sociale : ce nouveau PLFSS est totalement éloigné des besoins de la population et témoigne d’un fossé de plus en plus conséquent entre d’une part le gouvernement et d’autre part les assurés que nous représentons ici.
La CGT émet un avis défavorable à ce PLFSS à l’image de la majorité du Conseil de la CNAM.
