« Les jours heureux d’après » : un monde plein d’espoir ?!

La sortie du confinement s’annonce-t-elle comme une opération de relance de l’économie en mode « il faut que tout change pour rien ne change » ? Il faut dire que celle-ci est plongée dans une crise jamais vue.

Mise en sécurité sociale de la population

Pourtant, la couverture du chômage (de masse) par Pôle-Emploi et la Sécurité Sociale a montré la force de la société que nous défendons. Ȧ savoir : la mise en sécurité sociale des gens par la socialisation de richesses, pour la santé, les salaires. La preuve est là pour longtemps.

Profiter du « déjà-là » né de la crise

Reste à « pousser les feux » de ce « déjà-là ». Nos adversaires viennent d’improviser un régime communiste à une vitesse stupéfiante ! Ceci sans qu’ils n’aient été choqué par cette incroyable abolition du marché et des libertés. Ainsi va l’Histoire. Et le Covid-19 l’accélère. Reste à pousser ce « déjà-là » né de la force des choses : vers une gestion démocratique de la « super » sécurité sociale qui vient de naître. Bien sûr, elle reste à émanciper de l’État/CAC40. Ce n’est plus impossible.

Profiter du numérique pour resserrer nos liens

Cela impliquerait que nous saisissions la crise pour « bouger ». Avec la crise, le confinement, le télétravail, nous avons l’occasion de renforcer nos réseaux, de construire les liens (grâce au numérique) qui s’étaient étoilés par la fragmentation des collectifs du travail. Tout cela, on peut le faire, en toute discrétion, sous les radars des employeurs. Car ils ne nous voient plus !

Des syndicalistes plus activistes ?

La crise est l’occasion d’avancer vers un syndicalisme activiste, capable d’agir, non par le poids du nombre mais par le resserrement des liens. Et par la prise de contrôle de l’information sur les entreprises. Ȧ savoir : ce qui se dit sur elles et les images que s’en font les gens. Exemple, par leurs luttes d’avant le Covid-19, les personnels hospitaliers avaient déjà rendu visible « leur vérité » sur l’hôpital public. Depuis, celle-ci est devenue LA vérité. Qu’est-ce qui nous empêche d’aller plus loin ? Et qui de mieux placés que des syndicalistes pour accéder aux comptes, aux choix de gestion, aux turpitudes des uns dans une entreprise ?

Pousser les feux de l’écologie sociale

Et si on poussait les feux de la crise (dont l’origine est écologique) pour mettre sur la scène : l’écologie sociale ? Exemples : digitalisation du travail, réduction du temps de travail, productivité indexée sur la coopération, recherches de sobriétés, d’économie au sens biologique du mot. C’est-à-dire n’épuiser personne. Ni l’homme, ni l’environnement. Se loger sans y consacrer la moitié de son salaire. Vivre quoi !

Révéler les nouveaux clivages

La généralisation du télétravail modifie les conditions de travail. Mais le syndicalisme s’adapte. En partant des problèmes tels qu’ils se posent. La réalité étant multiple dans le confinement. Des salariés souhaitent reprendre le travail. D’autres ont peur. Et d’autres réinvestissent (avec bonheur) leur foyer leur environnement proche…

Un syndicalisme malin doit pousser les feux de ces phénomènes sociaux. Et ne pas s’en laisser conter par la menace de le « dette ». L’exemple des hôpitaux publics est (encore) là : le paiement des intérêts de la dette, c’est la mort. Pourquoi 69 000 lits ont-ils été supprimés en 15 ans si ce n’est pour payer des créanciers ? Qui sont les meurtriers si ce n’est eux : c’est-à-dire des épargnants ?

Quand la dette devient une solution !

La dette n’existe que pour ceux qui l’ont contractée pour prêter aux États : les banques et les épargnants. Ȧ partir de là : la dette n’est plus un problème. Ce sont les banques qui ont un problème et leurs épargnants avec elles. Ceux-ci (souvent des travailleurs enrichis certes) vont devoir choisir. Le temps n’est plus à l’hypocrisie.

Des solutions existent :

  • Soit c’est le défaut de paiement. Mais ce n’est pas raisonnable ;
  • Soit on isole l’argent créé pour « passer » la crise, pour ne pas la rembourser. Et ce, jusqu’à ce que cette dette s’efface par l’effet d’une lente inflation (mais il faudra des décennies) ;
  • Soit enfin on investit, on crée des emplois, des infrastructures, on génère des emplois, des salaires et des hausses régulières de ceux-ci. On réduit aussi le temps de temps de travail…

Dans le dernier scénario, la dette s’épuisera d’autant plus vite que l’inflation générée sera importante, quoique contenue en dessous de 10% par an. Bien sûr l’épargne des retraités et des autres en souffrira, leurs promesses d’héritage « facile » aussi.

Entre la rente et le travail : chacun va devoir choisir. C’est réjouissant. Car dans une société où la rente aura moins d’importance pour les masses, le chômage de masse n’aura plus lieu d’être. Gardons à l’esprit que le chômage été utilisé depuis 40 ans pour réduire l’inflation qui menaçait l’épargne… !

Qui a dit que nous vivions dans un monde sans espoir ?

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