Conseil de l’UNCAM sur le PLFSS 2025 : le front du refus renforcé

Pour mémoire, l’UNCAM est l’instance regroupant l’ensemble des Caisses d’Assurance Maladie (CNAM, MSA et CPSTI).

Y siègent un représentant des organisations patronales et syndicales de la CNAM (pas le 3ème collège), Président MSA et CPSTI.

L’UNCAM est présidé comme la CNAM (CFDT).

En général pas de vote car la plupart des textes législatifs, règlementaires ou autres orientations diverses ont été déjà été étudiés en CNAM.

Le 24 octobre 2024, le PLFSS 2025 a fait l’objet d’un complément de voix MSA et CPSTI, CE QUI NOUS DONNE AU FINAL (tous votes confondus y compris ceux émis à la CNAM) LE VOTE SUIVANT :

Le Conseil UNCAM s’est prononcé sur le PLFSS pour 2025 par 14 voix défavorables (CGT, CFDT,CGT-FO, CFTC, MEDEF, CPME, U2P, CPSTI) et 4 prises d’acte (CFE-CGC, CCMSA).

Autre sujet particulier ce jour : Orientations Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP)

Le Conseil a adopté les propositions d’orientations MSP par 16 voix favorables (CFDT, CFTC, CFE-CGC, MEDEF, CPME, U2P, CPSTI, CCMSA), 1 prise d’acte (CGT-FO) et 1 abstention (CGT).

Pourquoi l’abstention de la CGT ?

Voilà en quelques mots le débat : les orientations MSP nous présentent un « modèle idéal » de collaboration pluruprofessionnelle, avec des accords et financements spécifiques CNAM.

Or, ce modèle se retrouve de la même manière dans le modèle « Centres de santé » et c’est ce seul modèle que nous défendons, et que nous portons sans relâche.

Un modèle qui favorise le travail à plusieurs, l’exercice coordonnée autour d’un patient.

L’avantage des centres de santé, c’est aussi les conventions avec des hôpitaux permettant ainsi des stratégies au bénéfice des patients

L’argent public doit aller à la sphère publique, d’autant que les MSP bénéficient d’autres financements publics, notamment certaines Collectivités Territoriales, divers sur leurs investissements de locaux dont ils restent les propriétaires privés, ce qui s’avère quelque peu immoral.

De plus, les MSP ne pratiquent pas ou peu le 1/3 payant AMO, encore moins le 1/3 payant intégral, ce qui pourtant renforce l’accès aux soins, car pas d’avance de frais.

Enfin, que signifient ces sempiternelles « récompenses » aux professionnels de santé, essentiellement les médecins, pour (tout simplement) agir au mieux dans l’intérêt des patients : n’est-ce pas là leur mission première et déontologique?

La réponse du Directeur Général n’a pas tardé : il pense que l’on ne peut pas opposer public et privé même s’il accorde que sur le fond, le débat serait intéressant.

Il informe que 2025 sera le moment en effet pour travailler effectivement sur les Centres de Santé, sur lesquels il convient aussi que c’est un modèle intéressant. A force de pousser sans cesse nos propositions et nos idées, serions-nous un peu entendus, écoutés ?

pour info : Au 31/12/23 :

on dénombrait 2 031 contrats ACI MSP signés depuis 2015. 1 953 MSP prétendent à la rémunération sur l’année 2023.

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